Le coordinateur du Dialogue national désigné par le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a tenu ce lundi 7 avril au siège de cette nouvelle coordination une conférence de presse à laquelle ont participé plusieurs journalistes des médias publics et privés, et des correspondants de la presse étrangère.
Dans un mot introductif, Moussa Fall s’est appesanti sur la décision d’ouvrir un dialogue national annoncée le 9 mars dernier par le Président de la République autour d’un ftour ramadanesque organisé dans les jardins de la présidence en l’honneur de dirigeants des formations politiques légalement reconnues et de candidats à la dernière élection présidentielle.
Le coordinateur juge que cette initiative constitue un événement politique majeur et qu’elle peut donner des résultats déterminants pour le pays pour plusieurs raisons, dont il cite, entre autres :
– Les objectifs de ce dialogue ne sont pas prédéfinis. Il appartiendra à la classe politique de proposer elle-même les objectifs, les thèmes et les participants;
– C’est un dialogue qui n’est pas encadré par l’administration, par l’Etat directement. Il est confié à un Coordinateur indépendant et neutre, qui est en dehors du système étatique;
– Le dialogue est fait de manière participative. Toutes les parties prenantes sont impliquées dans son organisation, sa préparation. C’est ainsi qu’un questionnaire a été envoyé aux partis politiques et aux personnalités ayant participé à la dernière élection présidentielle portant sur les objectifs qu’ils attendent de ce dialogue, sur les thèmes qui doivent être discutés, sur la méthodologie à suivre pour l’organisation de ce dialogue et sur le mécanisme à mettre en place pour assurer le suivi de la mise en œuvre des conclusions du dialogue.
Les réponses à ces questions et les propositions reçues seront traitées pour élaborer une première synthèse qui sera retransmises aux parties prenantes pour de nouvelles observations. Il s’agit d’aboutir à une feuille de route consensuelle qui ouvrira la voie à l’organisation du dialogue national envisagé.
Après le mot introductif, le Coordinateur du Dialogue National se prêta avec brio, sang-froid et disponibilité aux questions, parfois provocantes, des journalistes.
L’homme semble tenir fermement à trois choses fondamentales : son indépendance vis-à-vis des parties prenantes, l’élargissement de la représentativité du paysage politique et l’élaboration d’une feuille de route consensuelle à laquelle il donnera, dit-il, le temps qu’il faut.
Ahmed Ould Soueidi
Leave a Reply