L’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM) a lancé la semaine dernière une initiative nationale visant à lutter contre le gaspillage et l’étalage ostentatoire de présents et de dots dans les cérémonies de mariage en Mauritanie.

L’UNPM exhorte les hommes d’affaires, les élus politiques, les gens de culture, de religion, de pensée, de médias, d’éducation, les leaders d’opinion, les syndicalistes, les acteurs de la société civile et tous les citoyens à adopter cette initiative et en faire une charte sociale.

Seulement cela ne semble pas de l’avis de l’opinion nationale. Elle y voit plutôt une ingérence effrontée de la part d’un patronat que d’aucuns pensent être à l’origine de la paupérisation de larges couches de la population qui tirent, à longueur de journée, le diable par la queue pour survivre.

La médiocrité des services de base (Routes, santé, éducation, eau et électricité), la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires de première nécessité et le chômage méritent d’attirer prioritairement l’attention d’un patronat qui se veut réellement soucieux des conditions de vie de ses concitoyens.

Aussi conviendrait-il de lutter d’abord contre les malversations, la corruption, le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite ! La lutte contre le gaspillage, commence par-là. Eh, oui, il faut assécher les sources de financement de ce phénomène de société !

C’est bien connu, l’argent facile, le plus souvent sale, est volatile.

Par Ahmed Ould Soueidi